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Cette rubrique présente les derniers résultats de campagne

 

Sortie du rapport sur l'ISR et du guide sur l'épargne
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20 septembre 2010 - Les Amis de la Terre publient aujourd’hui le rapport Investissement socialement responsable : l’heure du tri (1) qui analyse la composition des fonds dits "éthiques" ou "ISR" (Investissement socialement responsable) et met ainsi en lumière l’écart entre la promesse des intitulés et la réalité des faits. Ces fonds sont en effet investis dans des entreprises multinationales ayant des pratiques sociales et environnementales désastreuses. La publication du rapport s’accompagne de la sortie du guide éco-citoyen Environnement : comment choisir mon épargne ?  (1) qui montre que de réelles alternatives existent, à commencer par les investissements solidaires.


Les Amis de la Terre ont étudié la composition des fonds ISR labellisés par Novethic en 2009. Le résultat est atterrant : parmi les 89 fonds analysés, pas moins de 71 fonds contiennent dans leurs portefeuilles d’actifs au moins une des 15 entreprises controversées sélectionnées par les Amis de la Terre pour leurs pratiques sociales et environnementales désastreuses : Total, BP, Areva, France Télécom, BNP Paribas, AXA, etc. Soisic Rivoalan, rédactrice du rapport, explique : « Avec l’"Investissement socialement responsable", banques et assurances entrent dans la valse du "développement durable". Malheureusement, elles n’ont pas changé leurs pratiques réelles et se sont limitées à promouvoir un affichage qui n’a pas de sens. Elles vendent à leurs clients des fonds soi-disant socialement responsables mais il s’avère qu’ils ne le sont pas. Détenir des actions de Total, Shell, Areva ou de BNP Paribas est-il socialement responsable ? Pour les Amis de la Terre, la réponse est clairement « non ». L’appellation « ISR » est donc totalement illégitime pour une immense majorité des produits d’épargne ainsi nommés par les banques et les assurances elles-mêmes ».

Deux éléments majeurs expliquent la présence d’entreprises controversées dans les fonds "socialement responsables" : les fonds sont investis presque systématiquement dans des entreprises multinationales, par nature plus promptes à avoir des pratiques contestables. Par ailleurs, la notation extra-financière, telle que pratiquée par Vigeo (agence de notation extra-financière), est défaillante : juste avant l’explosion de Deepwater Horizon, la plate-forme pétrolière exploitée par BP, certains reportings extra-financiers n’hésitaient pas à noter au sein du groupe « une volonté de réduire son impact environnemental » et l’existence « d’une démarche active en gestion de la sécurité ». (3)

Face à cet état de fait, les citoyens épargnants peuvent se trouver désemparés. Afin de les guider dans le choix de leur épargne, les Amis de la Terre publient, parallèlement au rapport, le guide éco-citoyen "Environnement : comment choisir mon épargne ?" (1). « Ce nouveau guide classe les produits d’épargne, du livret A à l’assurance-vie en passant par le livret développement durable, selon leurs impacts et leurs risques sociaux et environnementaux. Pour des informations plus détaillées, il est possible pour les épargnants de consulter le site internet www.financeresponsable.org. Les citoyens ne savent pas comment est employé l’argent qu’ils confient à leur banque ou à leur assurance mais une chose est certaine, cet argent ne dort pas et est même réemployé à des fins que les épargnants ignorent. Il est temps de prendre conscience que nos choix peuvent transformer la société. Plutôt que d’investir en bourse, les Amis de la Terre conseillent aux épargnants les investissements solidaires, aux garanties sociales et environnementales nettement supérieures à celles de l’ISR. » conclut Yann Louvel, en charge de la campagne sur la responsabilité des acteurs financiers privés aux Amis de la Terre.

(1) La synthèse du rapport Investissement socialement responsable : l’heure du tri et le guide éco-citoyen Environnement : comment choisir mon épargne ? , sont disponibles sur cette page .

(2) Vous pouvez consulter les principales publications des Amis de la Terre sur la finance privée au bas de cette page.

(3) Extrait de l’inventaire du fonds Saint-Honoré Europe SRI au 31/12/2009, Edmond Rothschild Asset Management.

Financeresponsable.org : un nouveau site pédagogique pour les particuliers
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4 mars 2010 - Les Amis de la Terre lancent aujourd’hui le site Internet « Financeresponsable.org » à destination des particuliers. Le site propose de découvrir les banques et assurances françaises sous un nouveau jour : celui des impacts sociaux et environnementaux de leurs activités. Il s’enrichira également progressivement d’informations sur les produits d’épargne. Les Amis de la Terre veulent par ce nouvel outil pédagogique sensibiliser les citoyens et les appeler à l’action dans un domaine d’une importance cruciale et pourtant trop méconnu des Français.


Le site « Financeresponsable.org », qui sort aujourd’hui, reprend les informations contenues dans les dernières publications des Amis de la Terre sur la finance privée : les rapports « Banques françaises, banques fossiles ? » (1) et « Assurances françaises : changements climatiques garantis ? » (2) ainsi que le guide citoyen « Environnement : Comment choisir ma banque ? » (3). Yann Louvel, chargé de campagne Finance privée aux Amis de la Terre, explique : « Ce site Internet est interactif, il sera mis à jour régulièrement et il nous permet d’apporter plus d’informations qu’un guide tout en étant plus pédagogique. C’est un outil idéal pour sensibiliser et mobiliser les citoyens aux enjeux financiers ».

Le site contient trois sections principales sur les banques, les assurances et les produits d’épargne. Sébastien Godinot, coordinateur des campagnes aux Amis de la Terre, précise : « Si les sections sur les banques et assurances françaises reprennent certaines informations déjà publiées, la troisième section sur l’épargne constitue une nouveauté pour les Amis de la Terre. Elle vise à informer les citoyens sur l’utilisation qui est faite de l’argent placé sur les livrets réglementés, mais aussi de les mettre en garde contre les produits financiers présentés comme « éthiques » ou « responsables ». Les Amis de la Terre creuseront ce sujet en 2010 et complèteront cette dernière section progressivement ».

Le site présente également les enjeux de la campagne « Responsabilité des acteurs financiers privés » des Amis de la Terre, des liens utiles mais aussi et surtout une section « Mobilisons-nous ! ». Au-delà de la simple sensibilisation, celle-ci appelle à l’action et à la mobilisation et propose différents modes d’action : changer de banque, changer sa banque ou encore se mobiliser localement. « Quand on découvre la liste de projets controversés que continuent de financer les grandes banques françaises, il est évident que seule une mobilisation citoyenne massive pourra faire bouger les géants de la finance ! », conclut Yann Louvel.

Secrets bancaires : les banquiers se mettent à nu !
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Le 25 juin 2009 - Les Amis de la Terre lancent avec [1] cinq autres ONG membres du réseau international BankTrack, le site internet « Secrets bancaires » (www.secretsbancaires.fr), qui dévoile les investissements controversés des grandes banques européennes parmi lesquelles figurent les trois françaises BNP Paribas, la Société Générale et le Crédit Agricole. A cette occasion, les Amis de la Terre ont mené une « opération transparence » à Paris pour réclamer la mise en place de politiques responsables et transparentes pour tous les secteurs à risques et pour l’ensemble des activités bancaires.

 

Afin d’exposer les secrets bancaires et de dénoncer l’opacité qui les entoure, des militants des Amis de la Terre ont mené une « opération transparence » en parodiant un strip-tease de banquiers devant le siège de BNP Paribas à Paris, alors que des opérations similaires avaient lieu au même moment dans d’autres grandes capitales européennes. Mis à nu, quels secrets cache le banquier sous son vernis ? Rien de moins qu’un triste panneau illustrant un projet controversé… et une adresse inédite : www.secretsbancaires.fr qui présente une carte du monde des investissements nocifs des banques européennes.

En effet, « Secrets bancaires » révèle les investissements de 13 grandes banques européennes [2] qui, malgré la crise financière, continuent de financer des projets controversés dans l’opacité la plus totale, avec de lourdes implications pour les populations locales. « L’étude menée au sein du réseau BankTrack dévoile les liens financiers entre des grandes banques européennes et des entreprises blacklistées soutenant des dictateurs et provoquant des dégâts environnementaux irréparables ou produisant des armes aveugles, telles que les bombes à sous-munitions. Les 13 banques étudiées ont ainsi octroyé 11,4 milliards d’euros de prêts et organisé et émis des actions et des obligations pour un montant total de 10,5 milliards d’euros. En outre, elles détiennent ou gèrent pour compte de tiers 17,7 milliards d’euros dans ces mêmes entreprises, soit une implication totale de plus de 40 milliards d’euros au cours des 4 dernières années » dénonce Yann Louvel, chargé de campagne Finance privée aux Amis de la Terre.

« Ce type d’investissements controversés ne peut plus être toléré. Les banques doivent prendre en considération les normes internationales environnementales et sociales dans toutes leurs décisions de financement et d’investissement. Nous exigeons des pratiques responsables : pas d’argent pour les dictateurs, la destruction de l’environnement, les armes controversées et la violation des droits humains », demande Sébastien Godinot, coordinateur des campagnes aux Amis de la Terre. « Nous blâmons notamment les 3 banques françaises BNP Paribas, la Société Générale et le Crédit Agricole, qu’on retrouve impliquées dans le plus de projets controversés ! ».

Yann Louvel poursuit : « Les banquiers ont intérêt à agir car les risques financiers et juridiques augmentent dans les projets à risques. En outre, les banques constituent un levier énorme et elles peuvent contribuer aux changements nécessaires. Elles doivent pour cela adopter des politiques sectorielles exigeantes et transparentes, s’appliquant à l’ensemble de leurs activités pour tous les secteurs à risques ».

Si www.secretsbancaires.fr présente avec les projets, les profils des banques et les liens financiers entre les entreprises et les banques, il invite également le public à envoyer une carte électronique aux PDG des banques ciblées pour leur demander de changer leurs pratiques. Le public est aussi invité à opter pour une banque éthique, telle que la Nef en France, dont les Amis de la Terre sont partenaires depuis 2008.

Notes :

[1] Campagna per la Riforma della Banca Mundiale (Italie), Netwerk Vlaaderen (Belgique), Platform (UK), SETEM (Espagne), Urgewald (Allemagne).

[2] Les 13 banques européennes étudiées sont : Santander, Barclays, BBVA, BNP Paribas, Citibank, Crédit Agricole, Deutsche Bank, ING, Intesa Sanpaulo, HSBC, RBS, Société Générale et UniCredit.

+ Les photos de l’action sont disponibles en ligne sur Flickr : cliquez ici !

Victoire à Belene (Bulgarie) : BNP Paribas jette l'éponge
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Le 29 janvier 2010 - Les Amis de la Terre se félicitent du retrait complet de BNP Paribas dans le projet controversé de centrale nucléaire de Belene, en Bulgarie, en pleine zone sismique. Après avoir financé les études préliminaires et le début des travaux de la centrale, et avoir tenté de coordonner l’ensemble du financement, c’est la fin d’un combat qui opposait BNP Paribas aux Amis de la Terre depuis 2007. BNP Paribas doit en tirer les conclusions et refuser tout mandat, quel qu’il soit, dans ce type de projet nucléaire controversé.


Près de trois ans après les premières dénonciations des Amis de la Terre, BNP Paribas vient de terminer le contrat de conseil qui le liait à NEK, la compagnie nationale bulgare. BNP Paribas était en effet chargée de coordonner l’ensemble du financement de la centrale nucléaire de Belene, en Bulgarie. « Malgré toutes nos mises en garde, BNP Paribas avait accordé un prêt de 250 millions d’euros à NEK au printemps 2007. Nous avons dû manifester partout en France et en Europe et envoyer plus de 5 000 courriels pour que BNP Paribas daigne nous recevoir. L’affirmation de BNP Paribas, qui prétendait alors que ce prêt ne servirait que pour les études préliminaires et non la construction, s’est en par la suite révélée fausse ! », rappelle Yann Louvel, chargé de campagne Finance privée aux Amis de la Terre.

« C’est une victoire dont les Amis de la Terre se félicitent mais qui arrive bien tard », poursuit Sébastien Godinot, coordinateur des campagnes aux Amis de la Terre. Malgré cette première confrontation, BNP Paribas a en effet continué de s’impliquer dans le projet en assurant un mandat de conseil pour coordonner l’ensemble du financement de la centrale, obligeant les Amis de la Terre à intervenir à nouveau en Assemblée Générale de BNP Paribas, au printemps 2008. Les risques présentés par le projet étaient pourtant bien identifiés, comme les risques sismiques ou les risques de corruption. Le projet avait déjà été abandonné une première fois par le gouvernement bulgare dans les années 90, avant de renaître de ses cendres dans les années 2000.

« Cette tendance de BNP Paribas à se retrouver impliqué plusieurs fois dans le même projet scandaleux, ou à poursuivre le financement de projets notoirement controversés comme le projet pétrolier et gazier de Sakhaline II, en Russie, est proprement sidérante » dénonce Yann Louvel. Il conclut : « BNP Paribas doit tirer toutes les leçons de cette échec et cesser définitivement de s’impliquer dans ce type de projet nucléaire controversé, que ce soit en finançant directement le projet, en le conseillant, ou en investissant dans les entreprises qui le réalisent ».

Victoire Pinocchio : le Crédit Agricole revend ses titres Dongfeng
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Le 29 septembre 2009 - Les Amis de la Terre se félicitent de la vente des actions de la compagnie chinoise Dongfeng par le Crédit Agricole, qui est nominé aux prix Pinocchio 2009. Dongfeng est impliquée dans la vente de 900 camions militaires à la junte birmane en 2008, et a été à ce titre blacklistée par le fonds de pension du gouvernement norvégien. Le désinvestissement du Crédit Agricole reste toutefois partiel, le Crédit Agricole détenant toujours d’autres titres Dongfeng pour compte propre. Les Amis de la Terre demandent au Crédit Agricole et aux autres banques et assurances françaises de cesser toute activité avec ce type d’entreprise controversée.


Le Crédit Agricole a été nominé début octobre pour le prix Pinocchio dans la catégorie « Droits humains » pour son implication dans le financement de l’entreprise Dongfeng . La banque française détenait ou gérait pour compte de tiers des actions de cette entreprise pour un montant de près de 9 millions de dollars. Dongfeng, une des principales compagnies automobiles chinoises, a fournit 900 camions militaires à la junte birmane dans la première moitié de l’année 2008. Cette implication lui a valu d’être blacklistée par le fonds de pension du gouvernement norvégien en début d’année . « La vente des titres Dongfeng détenus pour compte de tiers par le Crédit Agricole à la bourse de Hong-Kong est un pas dans la bonne direction. Le Crédit Agricole reconnaît pour la première fois le comportement irresponsable de l’entreprise Dongfeng et en tire les conséquences concernant son activité de gestion d’actifs pour compte de tiers », commente Yann Louvel, chargé de campagne Finance privée aux Amis de la Terre.

Cette victoire est néanmoins partielle car le Crédit Agricole détient toujours des titres Dongfeng, mais cette fois pour compte propre, au travers de sa gestion indicielle. « Le Crédit Agricole doit également se débarrasser de ces actions qu’il détient pour son propre compte s’il veut être cohérent avec la décision qu’il vient de prendre pour ses clients », demande Sébastien Godinot, coordinateur des campagnes aux Amis de la Terre. « Dongfeng est en effet une entreprise qui viole les droits humains les plus élémentaires en soutenant la junte birmane par ses activités et le Crédit Agricole, comme toutes les banques et assurances françaises, ne doit donc à ce titre plus avoir aucune activité liée à cette entreprise ».

Les Prix Pinocchio soulèvent ainsi la question de la responsabilité des grandes banques et assurances françaises soutenant des entreprises controversées. « La mise en ligne de notre site Internet www.secretsbancaires.fr en juin dernier montre bien que les trois principales banques françaises (BNP Paribas, la Société Générale et le Crédit Agricole), sont impliquées presque systématiquement dans les activités des entreprises les plus irresponsables de la planète telles que Vedanta Resources ou Freeport McMoran. Les banques et assurances françaises ont une co-responsabilité dans les impacts sociaux et environnementaux provoquées par ces entreprises, et elles doivent en tirer toutes les conséquences pour leurs propres activités : elles doivent cesser de leur octroyer des prêts, vendre leurs titres, et refuser de leur assurer des services financiers ».