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Le géant de l'huile de palme, Wilmar International, impliqué dans le déplacement de communautés et la déforestation
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Bruxelles, le 21 mai 2013 - Selon de nouvelles recherches publiées aujourd’hui par les Amis de la Terre Europe [1], les banques européennes et les fonds de pension continuent de financer Wilmar International, l’un des plus grands producteur mondial d’huile de palme et aussi l’un des plus destructeurs. Des banques européennes comme HSBC ou Deutsche Bank, mais aussi des banques françaises comme BNP Paribas, le Crédit Agricole ou la Société Générale offrent à Wilmar une assistance financière d’une valeur de plus d’un milliard d’euros. Des institutions financières européennes et américaines détiennent des actions dans l’entreprise pour une valeur de 621 millions € [2].

Les banques européennes et les fonds de pension alimentent les accaparements de terres en Ouganda

Wilmar International possède des plantations et contrôle des raffineries d’huile de palme en Indonésie et en Malaisie [3]. Les nouvelles recherches menées par les Amis de la Terre Europe révèlent que le groupe Wilmar, à travers ses filiales, est également impliqué dans l’accaparements de terres, et les violations de nombreuses lois, sur l’île de Kalangala, en Ouganda. [4].

Le projet a entraîné la déforestation de près de 3.600 hectares à Kalangala et déplacé des fermiers et leurs familles sans aucune indemnisation ou moyens de subsistance alternatifs, privant un grand nombre d’insulaires de leur sources alimentaires, leurs médicaments, et leurs moyens de subsistance.

Anne van Schaik, chargée de campagne pour le financement responsable aux Amis de la Terre Europe explique : "Les investisseurs doivent encourager Wilmar à faire le ménage, ou investir leur argent ailleurs. Wilmar et ses filiales sont soutenues par l’argent européen et forcent les communautés villageoises à quitter leurs terres en Ouganda."

La majorité des investisseurs et des financiers prétendent appliquer des principes de durabilité qui sont censés guider les investissements comme les Principes du Pacte mondial des Nations Unies, les Principes directeurs de l’OCDE ou encore la Table ronde sur l’huile de palme durable (RSPO). Pour les Amis de la Terre France, non seulement ces engagements volontaires sont extrêmement faibles, mais surtout, les investisseurs n’agissent pas, en dépit de violations claires de ces critères par Wilmar.

Pour Sylvain Angerand, coordinateur des campagnes pour les Amis de la Terre France "Les institutions financières mettent en avant des principes de durabilité, mais dans les faits, ne les font pas respecter. Ces exactions ne sont pas nouvelles - depuis de nombreuses années, Wilmar est impliquée dans des conflits en matière de droits fonciers et dans la violation de normes environnementales. Les investisseurs et les financiers doivent enfin mettre en accord leurs actes et leurs principes affichés en retirant leur soutien aux entreprises controversées."

Les Amis de la Terre appellent les investisseurs et les financeurs de Wilmar à faire pression sur l’entreprise. Les banques européennes et les fonds de pension ne doivent ni favoriser les conflits fonciers avec les communautés locales et la déforestation ni apporter leur concours aux entreprises qui violent le droit national. Wilmar doit mettre fin immédiatement à l’accaparement des terres et assurer une indemnisation adéquate aux communautés qui ont été touchées.

Pour plus d’informations sur Wilmar et l’accaparement de terres en Ouganda et voir les témoignages des communautés de Kalangala, Ouganda, ici www.amisdelaterre.org

Pour plus d’informations, veuillez contacter :
Anne van Schaik, chargée de campagne pour le financement responsable, Amis de la Terre Europe - Tél : +32 (0) 2893 1020, email : [email protected]
Sam Fleet, responsable de la communication, Amis de la Terre Europe - Tél : +32 (0) 2893 1012, email : [email protected]
Sylvain Angerand, coordinateur des campagnes pour les Amis de la Terre France - Tel : + 33 (0) 2 85 50 00 10, email : [email protected]

*** NOTES :

[1] Fiche sur Wilmar et les financiers - En 2011 et 2012, Newsweek classait Wilmar comme la pire entreprise mondiale en termes de performance environnementale (la dernière des 500 plus grandes entreprises cotées en bourse dans le monde). www.thedailybeast.com/newswe...

[2] Les Amis de la Terre Europe ont contacté les grands financiers de Wilmar International en Europe qui possèdent des actions ou ont accordé des prêts à Wilmar au cours des trois dernières années, y compris HSBC (921 millions € de prêts), BNP Paribas (241 millions €), Deutsche Bank (24 millions €) et Rabobank (222 millions € de prêts) ainsi que les fonds de pension néerlandais ABP et Pensioenfonds Zorg en Welzijn qui détiennent des actions dans Wilmar. Certains de ces investisseurs ont répondu en affirmant qu’ils avaient contacté Wilmar et étaient satisfaits de leur réponse.

Fiche sur le cas de l’Ouganda + témoignages Vidéo + recherches Profundo [3] L’huile de palme est couramment utilisée dans les agro-carburants, qui font peser une pression importante et croissante sur nos terres, notre alimentation et nos forêts. Les pays européens ont fixé des objectifs d’incoporation pour les agro-carburants, afin de répondre aux objectifs de l’UE en matière d’énergie renouvelable, mais ces objectifs ont conduit à l’extension des plantations à l’étranger. La législation sur les agro-carburants fait actuellement l’objet d’un débat au Parlement européen et au Conseil : les Amis de la Terre France demandevivement à l’UE de ramener à zéro l’incorporation d’agro-carburants

[4] La Loi nationale sur l’environnement (1988), l’éviction et l’indemnisation viole la constitution ougandaise (1995), la Loi sur l’acquisition des terres (1965) et la Loi foncière (1998).

Kaliningrad : Après BNP Paribas, HypoVereinsbank renonce au projet nucléaire ; à quand la Coface et la Société Générale ?
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Montreuil, le 26 avril 2013 - Après BNP Paribas, la banque allemande HypoVereinsbank, filiale d’UniCredit, vient d’annoncer qu’elle ne financerait pas le projet nucléaire de Kaliningrad, en Russie. En ce Chernobyl Day, les Amis de la Terre lancent la mobilisation contre ce projet en France avec une cyberaction (1), soutenue également par Greenpeace, le Réseau ‘‘Sortir du nucléaire’’, ATTAC et le réseau international BankTrack, pour demander à la Coface et à la Société Générale de suivre leur exemple, immédiatement. 94 organisations issues de 22 pays ont également signé une lettre ouverte (2) dans ce but, alors que l’ONG russe Ecodefense, qui subit actuellement une inspection des autorités russes, manifeste ce jour devant la succursale de la Société Générale à Kaliningrad (3).

Après BNP Paribas en décembre dernier, c’est la banque allemande HypoVereinsbank, filiale du groupe italien UniCredit, qui vient d’annoncer qu’elle ne participerait pas au projet de nouvelle centrale nucléaire de Kaliningrad. Situé dans l’enclave russe entre la Pologne et la Lituanie, ce projet vise à pénétrer le marché européen en revendant l’électricité à ces pays limitrophes qui n’en veulent pourtant pas. Rosatom, l’entreprise russe qui mène le projet, est actuellement en recherche d’un investisseur pour 49% du projet et de financements, sans succès pour le moment. C’est dans ce cadre que la Coface et la Société Générale ont été sollicitées pour le financement export de turbines d’Alstom pour ce projet.

En plus des pays voisins, la population locale est également opposée au projet depuis ses débuts. Vladimir Slivyak, de l’ONG russe Ecodefense, explique : « En ce Chernobyl Day, nous interpellons directement la Coface et la Société Générale en leur envoyant une lettre ouverte signée par 94 organisations de 22 pays à travers le monde pour leur demander de renoncer à ce projet. Cette lettre rappelle l’inutilité de ce projet, qui ne répond pas à un besoin local, et le fait que de nombreux habitants ont été empêchés par Rosatom et les autorités russes de participer aux auditions publiques de présentation de ce projet, ce qui est inacceptable. De plus, l’Etude d’Impact Environnemental de ce projet nucléaire ne respecte pas les normes légales russes, et reste insatisfaisante sur de nombreux points, incluant la gestion des déchets, le démantèlement et les impacts d’un accident nucléaire majeur. Nous manifesterons aujourd’hui devant la succursale de la Société Générale ici à Kaliningrad (3) ».

La Russie est réputée pour son manque de sûreté nucléaire. En ce triste jour anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl, ses conséquences se font toujours cruellement ressentir sur le territoire européen. De nombreux scandales de corruption ont par ailleurs frappé l’industrie nucléaire russe ces dernières années. La Russie exerce par ailleurs une pression grandissante sur les ONG comme Ecodefense, qui subit actuellement une inspection des autorités russes.

Après une première rencontre avec la Coface et la Société Générale en mars avec la participation de Vladimir Slivyak, les Amis de la Terre lancent la mobilisation contre ce projet en France. Yann Louvel, référent de la campagne Responsabilité des acteurs financiers, conclut : « Nous commençons aujourd’hui par lancer une cyberaction (1), en collaboration avec le site Cyberacteurs, soutenue également par Greenpeace, le Réseau ‘’Sortir du nucléaire’’, ATTAC et le réseau international BankTrack, pour demander à la Coface et à la Société Générale d’abandonner ce projet. Nous invitons tous les citoyens français à leur envoyer cette cyberaction pour que ces deux institutions financières suivent les exemples de BNP Paribas et de HypoVereinsbank et renoncent immédiatement à ce projet ».

(1) La cyberaction est accessible en ligne sur cette page : http://www.cyberacteurs.org/cyberac...
(2) La lettre ouverte est accessible en ligne sur cette page en colonne droite.

(3) Des photos de cette mobilisation sont disponibles en ligne ici et .

Contact presse : Caroline Prak, Les Amis de la Terre, 01 48 51 32 22 / 06 86 41 53 43
Vladimir Slyviak, Ecodefense, +007 903 299 75 84

Assemblée générale de la Société Générale : Non au projet nucléaire de Kaliningrad !
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Paris, le 22 mai 2013 - La Société Générale tient son Assemblée générale des actionnaires cet après-midi. Les Amis de la Terre y participent avec Vladimir Slivyak, de l’association russe Ecodefense, qui y interpellera le PDG de la Société Générale, Frédéric Oudéa, sur sa participation au projet nucléaire de Kaliningrad. Malgré les annonces de BNP Paribas et de la banque allemande HypoVereinsbank et leur refus de financer ce projet, ni la Société Générale ni la Coface n’y ont renoncé à ce jour. Les Amis de la Terre relaient aujourd’hui les plus de 4 000 cyberacteurs français (1) et les 94 organisations de 22 pays (2) qui leur demandent de se retirer de ce projet immédiatement.

Après une première rencontre avec la Société Générale et la Coface en mars dernier, Vladimir Slivyak, de l’association russe Ecodefense, est de retour à Paris aujourd’hui pour cette fois interpeller directement Frédéric Oudéa, le PDG de la Société Générale, sur le projet nucléaire de Kaliningrad. La Société Générale et la Coface ont en effet été sollicitées pour participer à un financement export de turbines d’Alstom pour ce projet.

Lors de son intervention, Vladimir Slivyak rappellera les enjeux de cette nouvelle centrale nucléaire : « La population locale s’oppose à ce projet nucléaire, nous n’avons pas besoin de l’électricité produite dans la région, le projet ne tient pas la routé économiquement et il ne respecte pas la politique nucléaire de la Société Générale. En plus de tout cela, il y a la menace d’une répression des autorités russes contre les activistes qui s’opposent à ce projet de centrale nucléaire. Celui-ci est totalement inutile car il ne vise qu’à pénétrer le marché européen en revendant l’électricité aux pays limitrophes qui n’en veulent pourtant pas. L’étude d’impact environnemental n’est enfin pas légale car elle pose problème sur de nombreux points parmi lesquels la gestion des déchets, le démantèlement et les impacts d’un accident nucléaire majeur ».

Il est important de préciser qu’Ecodefense à Kaliningrad fait d’ores et déjà face à la pression des autorités russes. Le 26 avril, Ecodefense a organisé une manifestation près des bureaux de Rosbank, la filiale russe de la Société Générale. La veille, les autorités russes ont débuté une inspection d’Ecodefense qui n’était pas prévue et qui a débouché sur une mise en garde formelle du procureur local concernant les activités de l’association. Bien que de futures mises en garde puissent déboucher sur la fermeture d’Ecodefense, les activistes russes prévoient de poursuivre leur campagne contre le projet nucléaire de Kaliningrad.

D’autres banques ont d’ores et déjà annoncé qu’elles ne financeraient pas ce projet. C’est le cas de BNP Paribas, depuis décembre dernier, et de la banque allemande HypoVereinsbank, filiale du groupe italien UniCredit, depuis le mois dernier. Yann Louvel, référent de la campagne Responsabilité des acteurs financiers aux Amis de la Terre, poursuit : « Le projet nucléaire de Kaliningrad ne respecte pas la politique sectorielle de BNP Paribas sur le secteur nucléaire, qui a donc logiquement refusé de le financer. Or il ne respecte pas non plus la politique sectorielle de la Société Générale sur ce même secteur, mais elle n’en tire pas la même conclusion ! La gestion des déchets radioactifs, le démantèlement et les programmes de réaction aux situations d’urgence sont totalement insatisfaisants. Sans parler de la corruption et des violations de droits humains, courants en Russie. Le patron de la filiale russe de la Société Générale vient d’ailleurs lui-même d’être inculpé pour corruption. La Société Générale doit se rendre à l’évidence et tirer cette fois la bonne conclusion de cette analyse ».

La mobilisation contre ce projet en France a débuté le mois dernier à l’occasion du Chernobyl Day, avec une cyberaction soutenue par Greenpeace, le Réseau ‘’Sortir du nucléaire’’, ATTAC et le réseau international BankTrack, et une lettre ouverte. Yann Louvel conclut : « En plus de la population locale et des pays limitrophes qui ne veulent pas de ce projet, ce sont aujourd’hui plus de 4 000 citoyens français et 94 organisations de 22 pays qui demandent à la Société Générale d’y renoncer immédiatement. Celle-ci doit annoncer son retrait dès aujourd’hui sous peine de voir encore grandir la mobilisation contre ce projet dans les semaines à venir ».

(1) La cyberaction est accessible en ligne sur cette page : http://www.cyberacteurs.org/cyberac...
(2) La lettre ouverte signée par ces organisations est accessible en ligne sur cette page : http://www.amisdelaterre.org/Kalini...

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Photo : Action des Amis de la Terre à La Défense, le 22 mai 2013 à l’occasion de l’Assemblée générale des actionnaires de la Société générale. Crédit : Capucine Simon.

Assemblée générale de BNP Paribas : stop au financement du charbon !
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Paris, le 15 mai 2013 - L’Assemblée générale (AG) des actionnaires de BNP Paribas a lieu aujourd’hui à Paris. Les Amis de la Terre y participent en interpellant la direction de la banque, qui se présente comme « responsable », sur ses investissements polluants dans le domaine du charbon. L’association demande à BNP Paribas de stopper ses investissements controversés aux impacts environnementaux et sociaux désastreux, particulièrement dans le domaine du « mountaintop removal », une technique d’extraction extrême employée aux Etats-Unis et qui doit faire l’objet d’une politique spécifique par le Crédit Agricole prochainement.

**** REACTION Yann Louvel suite à l’AG, 15 mai 2013, 18h

Suite à l’interpellation des Amis de la Terre, Baudoin Prot, président du groupe BNP Paribas, vient d’annoncer la publication imminente d’une politique sectorielle pour le secteur minier. Celle-ci incluerait des critères concernant le "mountaintop removal", la technique que Paul Corbit Brown est venu dénoncer aujourd’hui à l’Assemblée générale de BNP Paribas. Si cette annonce est une bonne nouvelle, il faudra bien sûr étudier de près ces critères quand ils seront publiés pour s’assurer qu’il s’agit bien d’une exclusion complète de cette activité. Il ne restera alors plus à BNP Paribas qu’à diminuer l’ensemble de ses financements dans l’industrie du charbon, à publier le ratio de ses financements dans les énergies fossiles/renouvelables pour démontrer sa participation à la transition énergétique et enfin à calculer et à réduire ses émissions financées. Les Amis de la Terre feront toujours pression dans ce but.

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Après la Société Générale et le Crédit Agricole l’an dernier, les Amis de la Terre interpellent cette année BNP Paribas sur ses investissements dans l’industrie du charbon lors de son Assemblée générale, aujourd’hui à Paris. D’après le rapport « Bankrolling Climate Change » (1) publié fin 2011 par le réseau international BankTrack, dont les Amis de la Terre sont membres, et plusieurs partenaires, BNP Paribas est en effet la banque française la plus climaticide, comme l’explique Yann Louvel, référent de la campagne Responsabilité des acteurs financiers aux Amis de la Terre : « Entre 2005 et 2010, BNP Paribas a investi plus de 10 milliards d’euros dans l’industrie du charbon, soit plus que les montants investis par la Société Générale et le Crédit Agricole réunis. BNP Paribas est ainsi la huitième banque la plus climaticide au monde et la première française dans le classement des « top 20 climate killer banks » présenté dans le rapport ».

Comme l’an dernier, les Amis de la Terre ne se rendent pas seuls à l’Assemblée générale de BNP Paribas aujourd’hui puisqu’ils y accompagneront Paul Corbit Brown, chargé de campagne pour l’ONG américaine « Keeper of the Mountain », qui vient dénoncer les ravages du « mountaintop removal » (MTR) aux Etats-Unis. Le MTR, ou « étêtage de sommets montagneux », est une technique d’extraction du charbon extrême qui consiste à détruire aux explosifs jusqu’à 300 mètres du sommet des Appalaches dans plusieurs Etats américains pour atteindre les veines de charbon qui se trouvent en dessous. Cette technique, par ses multiples pollutions, a des effets désastreux sur la santé des communautés locales, qui voient les cas de cancer se multiplier et leurs montagnes disparaître, tout comme les cours d’eau qui sont ensevelis par les déchets issus de cette exploitation charbonnière.

Malika Peyraut, chargée de campagne aux Amis de la Terre, dénonce : « BNP Paribas est impliquée dans le financement de plusieurs des principales entreprises qui pratiquent le MTR. Elle a ainsi participé ces dernières années à l’émission ou l’échange d’obligations d’ArcelorMittal et d’Arch Coal pour des centaines de millions d’euros. Elle a par ailleurs également contribué à des prêts à Mechel Oao et à Metinvest pour plusieurs milliards de dollars. BNP Paribas doit cesser ces activités bancaires avec ce type d’entreprises, en adoptant une politique sectorielle excluant ce type d’activité. Le Crédit Agricole prépare une politique sur ce sujet : BNP Paribas doit également agir au plus vite ! ».

Yann Louvel conclut : « Au-delà de la question du MTR, BNP Paribas doit prendre le chemin de la transition énergétique et progressivement substituer ses investissements dans les énergies fossiles par d’autres dans l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables. Pour pouvoir suivre cette évolution, nous demandons à BNP Paribas la publication annuelle du ratio entre ces deux secteurs, bien plus utile que la seule promotion des projets renouvelables financés qui s’apparente à du greenwashing. Plutôt que de se présenter comme une « banque responsable » finançant des projets de recherche sur les changements climatiques, il est grand temps que BNP Paribas diminue sa propre contribution aux changements climatiques en arrêtant d’investir immédiatement dans les secteurs les plus climaticides comme le charbon ».

Contact presse : Caroline Prak, Les Amis de la Terre, 01 48 51 32 22 / 06 86 41 53 43

(1) Le rapport est disponible sur la page suivante : http://www.amisdelaterre.org/Qui-fi...

Crédit photo : Flickr

Banques françaises : dites non à l'huile de palme !
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Amsterdam/Paris/Berlin/Bruxelles/Jakarta, 21 novembre 2013 - La production illégale et destructrice d’huile de palme en Indonésie se poursuit, telle est la conclusion d’un nouveau rapport publié aujourd’hui par les Amis de la Terre. L’étude conclut que les lignes directrices volontaires, telles que celles établies par la Table ronde sur l’huile de palme durable (RSPO) et les politiques environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) des investisseurs européens n’ont pas permis d’améliorer la situation de façon significative. Le rapport Crimes sur les matières premières : accaparements de terres, huile de palme illégale et orangs-outans menacés (1) étudie l’exploitation illégale par Bumitama Agri Group de terres situées dans des forêts protégées en Indonésie. Celle-ci conduit à la destruction de la forêt qui abrite les orangs-outans en voie de disparition.

Une zone forestière, gérée par Bumitama, a été défrichée en violation des lois nationales, créant au moins 7 000 hectares de « propriétés fantômes » qui fonctionnent sans les autorisations nécessaires. La vente d’huile de palme provenant de plantations sans licence est illégale, mais les grandes entreprises d’huile de palme, par exemple le géant de l’huile de palme Wilmar International, achètent plus de la moitié (56 %) de l’huile de palme produite par Bumitama Agri, faisant ainsi rentrer de l’huile de palme illégale dans leur chaîne d’approvisionnement.

L’entreprise d’huile de palme IOI détient 31 % des actions de Bumitama et le Président Directeur Général d’ IOI , Lee Yeow Chor, occupe actuellement un poste au sein du Conseil d’administration de Bumitama Agri.

Les Amis de la Terre ont alerté la Société Générale et le Crédit Agricole, qui détiennent des actions de Bumitama Agri Group à travers leur filiale de gestion d’actifs Amundi, de cette situation. Les banques françaises qui soutiennent Wilmar et IOI, à commencer par le Crédit Agricole, la BNP Paribas, la Société Générale et le groupe Axa ont également été interpellées.

Lucie Pinson, chargée de campagne Responsabilité des acteurs financiers aux Amis de la Terre France, dénonce : « Ce n’est pas la première fois que les Amis de la Terre alertent les banques et investisseurs sur les problèmes posés par les entreprises d’huile de palme qui vont à l’encontre de leurs normes éthiques. Ils ne doivent plus tolérer ces pratiques et, au contraire, se retirer publiquement et refuser tout soutien futur aux entreprises connues pour leurs activités illégales telles que Bumitama, IOI et Wilmar. C’est leur crédibilité qui est en jeu ». (2)

Anton Widjaya , directeur de Walhi – Les Amis de la Terre Indonésie-Kalimantan occidental ajoute : « En plus de demander aux entreprises d’agir, le gouvernement indonésien doit immédiatement démontrer qu’il est sérieux au sujet de la protection des forêts restantes et des droits des communautés locales. Il doit stopper l’émission de nouveaux permis aux entreprises d’huile de palme, évaluer les permis existants et s’assurer que la loi est appliquée en cas de violations. La politique de moratoire ne doit pas seulement être un engagement envers la communauté internationale mais doit être mise en œuvre de manière systématique en Indonésie pour obtenir de réelles améliorations dans la gouvernance forestière et la préservation des tourbières. »(3)

Contact presse : Caroline Prak – 06 86 41 53 43

Lire le rapport Crimes sur les matières premières : accaparement de terres, huile de palme illégale et orangs-outans menacés

Voir la vidéo

(1) Crimes sur les matières premières : accaparement de terres, huile de palme illégale et orangs-outans menacés est un rapport d’Aid Environment commandée par les Amis de la Terre Europe, les Amis de la Terre Pays-Bas, les Amis de la Terre Etats-Unis, Walhi – les Amis de la Terre Indonésie, et les Amis de la Terre France. Le rapport en anglais uniquement et la cartographie satellite sont disponibles sur www.foeeurope.org, ainsi que des images et des séquences vidéo produites pendant et suite à une visite sur le terrain des Amis de la Terre Europe en octobre 2013 .
(2) Une description complète des politiques ESG des acteurs financiers européens, le type et la quantité d’argent qu’ils ont investi dans Bumitatma, Wilmar et IOI ainsi que leur réponse à notre rapport peuvent être consultés dans le rapport.
(3) M. Anton Widjaya , directeur de Walhi Kalimantan occidental va commencer un speaker tour en Europe - Suède ,Pays-Bas, Allemagne, Finlande, Bruxelles, France - pour alerter et témoigner des effets destructeurs de la production d’huile de palme en Indonésie et de ce que l’Europe devrait faire pour l’arrêter. M. Widjaya sera en France le 4 et 5 décembre 2013.

Crédit photo : Friends of the Earth, Anouk van Baalen.