Témoignages de changement de banque

En plus de permettre à chacun de s'assurer que son argent sert le développement d'une société dans laquelle il aspire, changer de banque peut aussi avoir un impact sur le comportement des grandes banques si le changement de banque est organisé et médiatisé. Nous le ferons parvenir à votre banque et il pourra inciter d'autres personnnes à reprendre le contrôle de leur épargne.

Vous trouverez ci-dessous quelques témoignages de personnes ayant décidé de changer de banque pour des raisons éthiques.

N'hésitez pas à nous envoyer le vôtre (écrit, vidéo ou même audio!) à lucie[email protected], il apparaîtra peut-être sur cette page !

 


 

24 février 2015 : Ingrid quitte la BNP Paribas, la banque française qui spécule le plus sur les matières premières agricoles

 


 

14 février 2015: Tiana rompt avec la BNP Paribas à l'occasion de la Saint Valentin pour signaler son opposition au financement du charbon par la banque et notamment celui à l'énorme centrale Tata Mundra en Inde.  

 


 

 

 



Ce cri du coeur vient de Guy Perinelli, un adhérent des Amis de la Terre Montreuil. S'il possède encore "techniquement" son compte chez BNP Paribas, il n'a plus de carte bleue et il est passé au Crédit Coopératif! Au moment de l'enregistrement de cette vidéo, en avril 2008, BNP Paribas vient de signer un contrat pour coordonner le financement de la centrale nucléaire de Belene, en Bulgarie : un projet controversé - une centrale nucléaire de technologie russe située en pleine zone sismique - qui a déjà été annulé en 1990 par le gouvernement bulgare avant de renaître de ses cendres dans les années 2000. Après avoir contribué aux débuts des travaux de la centrale par un prêt de 250 millions d'euros à NEK (le EDF bulgare), BNP Paribas vient alors de faire savoir par courrier aux Amis de la Terre qu'il entend bien également participer au financement global de la centrale. Face à la mobilisation des ONG et suite à de nouvelles déclarations, BNP Paribas abandonnera finalement le projet en janvier 2010...


"Je suis de Dunkerque (59) et j'ai quitté le Crédit Agricole pour la Nef hébergée au Crédit Coopératif.

J'en suis très satisfait, je reçois des bulletins d'infos dont le contenu n'a plus rien à voir avec celui des banques classiques, enfin on parle d'argent de façon éthique, on partage les petits profits (épargne) avec de nobles et justes causes, c'est vraiment un autre rapport avec l'argent. On a vraiment l'impression de ne plus supporter/cautionner un système que l'on dénonce. On reçoit une info vraiment transparente sur l'usage des fonds déposés, les prêts à de petites structures qui oeuvrent dans le bio ou autres filières vertueuses. De plus je suis moins sollicité par ma nouvelle banque, qui me laisse tranquille, et j'ai moins de frais que par le passé. Que du bénéf' donc !

Quitter une grande banque est assez aisé, même s'il faut être vigilant sur la fermeture effective du compte que les banques rechignent à fermer réellement, ils avaient vider mon compte sans le fermer totalement, ce qui fait que j'ai continué à recevoir de la correspondance de mon ancienne banque pendant quelques mois encore avant de nous séparer pour toujours. Il faut donc insister pour vraiment les quitter."

Nicolas Fournier, Dunkerque

Voir également la lettre de clotûre de compte de Nicolas Fournier.

 


 

"Cliente depuis quelques années à la Société Générale, j’y avais domicilié sur un compte courant mon salaire et hébergé mes livrets d’épargne. J’avais envie de changer de banque car je connaissais les pratiques et l’irresponsabilité chronique de la SocGen en termes d’investissements, sensibilisée bien-sûr par la campagne menée par les Amis de la Terre. Lorsque j’ai annoncé à ma conseillère mon souhait de quitter la Société Générale, elle a pensé que c’était lié au scandale Kerviel qui venait d’éclater. Elle a un peu « halluciné » quand je lui ai expliqué que c’est plutôt et aussi en raison de l’implication de la SocGen dans des projets type Ilisu… Les conseillers clientèle ignorent pour la plupart la partie « banque de financement et d’investissement » de leur groupe et c’est aussi aux particuliers de les sensibiliser, ce que j’ai essayé de faire malgré la condescendance affichée par ma conseillère. Dommage…

Après m’être renseignée, j’ai ouvert très facilement un compte à la Coopabanque et suis devenue sociétaire de la Nef : je ne le regrette pas. Le service est simple, je ne suis pas sur-sollicitée d’invitations à souscrire des crédits hors de prix ou des services superflus. Mon argent est correctement employé et la gestion de mes comptes sur internet est aussi facile que dans une « grande banque ». Ca peut paraître peu mais je suis contente de participer à la construction d’un système bancaire alternatif avec des impacts positifs. La récente crise financière m’a davantage convaincue et je parle beaucoup de la Nef et du Crédit Coop à mes amis qui me demandent souvent si c’est bien. La réponse est « oui, c’est mieux !!! »."

Caroline Prak, Paris

 

 


 

 

"Impliquée dans le milieu associatif (écologique), j'ai entendu parler de la Nef à la fin des années 90' en tant que banque éthique, finançant uniquement des projets à vocation sociale, environnementale, et d'économie solidaire. Tout de suite cela m'a intéressée, mais j'y suis entrée très progressivement et j'ai mis environ 4 ou 5 ans pour faire le premier pas et ouvrir un compte d'épargne (compte de dépôt à terme) à la Nef pour y mettre quelques économies. Pendant 5 ans, j'ai eu ce compte de dépôt et comme j'ai reçu quelques courriers de La Nef sur leur démarche et sur ce qu'ils financent (c'est très transparent), j'ai pu suivre cela de plus près. Convaincue par cette démarche, et leur transparence, j'ai voulu aller encore plus loin. Maintenant, j'ai ouvert un compte courant au Crédit Coopératif (j'aurais pu ouvrir un compte courant à la Nef mais j'avais plus d'avantages à le faire au Crédit Coop qui a un programme pour les jeunes). Maintenant tout mon argent participe à la réalisation de projets passionnants.

Je suis très contente de cette démarche, d'abord elle répond à mes convictions et en plus les services sont ceux des autres banques donc pas besoin de se compliquer la vie...

Un petit bémol par contre, le changement de banque n'a pas été si simple, mon ancienne banque n' a pas été très "coopérative" et du côté du Crédit Coop, ça n'a pas été simple non plus, car j'ai tout fait à distance, plusieurs personnes ont suivi mon dossier et comme j'ai en plus changé d'adresse, il y a eu quelques soucis, il a fallu téléphoner plusieurs fois avant d'avoir les informations.... Je conseille donc d'ouvrir un compte dans une agence du Crédit Coopératif et non à distance."

Anne-Charlotte Moy, Bioussac (Charente)

 


 

"J’ai décidé de quitter le LCL en janvier 2008, grâce aux informations diffusées via la campagne des Amis de la Terre à propos de l’investissement irresponsable, socialement et écologiquement, de certaines grandes banques françaises dans des projets – barrages hydroélectriques, mines, usines à papier…- pour la plupart situés dans les pays du Sud.

En venir à me poser la question : « Où va mon argent ? Dans quoi ma banque l’investit ? » a découlé d’un long processus de prise de recul par rapport aux médias et aux discours dominants sur la marche de notre économie. En m’informant autrement, sur des alternatives concrètes à l’économie libérale actuelle qui ont existé et existent encore, je me suis rendue compte que les banques (à part les banques éthiques comme la Nef qui font justement autrement) entretiennent justement cette économie barbare de la rentabilité à tout prix, qui nous isole et détruit notre capacité à vivre ensemble. J’ai du mal aujourd’hui à croire que je pouvais ignorer il y a encore deux ans ce lien entre « où va mon argent ? » et les ravages de notre modèle économique actuel, j’étais à l’époque encore bien imprégnée du discours officiel transmis par la plupart des grands médias du « on ne peut pas faire autrement » et maintenue dans un sentiment d’impuissance dont je suis heureuse de m’être libérée. Merci à la Nef et aux Amis de la Terre de montrer qu’il est possible de faire autrement !"

Alice Médigue, Paris

 


 

"Il y a 2 ans, la campagne Responsabilité des Acteurs Financiers des Amis de la Terre m'a ouvert les yeux : alors que j'essayais d'acheter au maximum des produits bio et solidaires (alimentation, vêtements, cosmétiques...), j'ai pris conscience que je ne m'étais jamais posé la question de savoir si ma banque était bio et solidaire! en voyant le classement des banques fait par les Amis de la Terre, j'ai vu que ma banque n'était certes pas la plus mal classée, mais qu'il existait une banque originale, sur un modèle participatif et transparent : la Nef. Ainsi, après m'être assurée de pouvoir faire cela sans frais, j'ai donc fermé tous mes comptes à la Banque Populaire et pris contact avec le Crédit Coopératif dont on m'avait expliqué qu'il s'agissait de la banque "hébergeant" la Nef. J'ai commencé par ouvrir un compte courant Nef, puis j'ai demandé au conseiller Crédit Coopératif à l'agence, la liste des comptes d'épargne. Il ne m'a proposé que des comptes d'épargne Crédit Coopératif (Livret Agir, Codevair...) et a totalement omis de me proposer les comptes Nef ! ... ce dont, par méconnaissance et par confiance excessive dans l'honnêteté de mon conseiller, je ne me suis aperçue qu'il y a quelques semaines, en assistant à la réunion de lancement du groupe local de la Nef à Montreuil. Lors de cette réunion, des militants de la Nef ont expliqué comment la clientèle intéressée par la Nef était captée par le Crédit Coopératif, l'air de rien, simplement en "oubliant" de leur présenter les produits d'épargne Nef qui sont évidemment les plus stratégiques d'un point de vue financier.

Moralité: ne faites jamais confiance à votre banquier! Ouvrez l'oeil! Posez des questions! Lisez les petites lignes! Et participez le plus possible à des rencontres directes avec des militants de la Nef pour bien comprendre le fonctionnement de cette banque réellement pas comme les autres.
La démocratie, la participation et la transparence sur papier glacé ne deviennent réalité que lorsque nous nous en saisissons."

Anne-Laure Wittmann, Montreuil