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Cette rubrique présente les derniers résultats de campagne

 

Tata Mundra : 7 ans de controverses et 1 Prix Pinocchio pour BNP Paribas
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La centrale à charbon de Tata Mundra, en Inde, est une des plus grosses centrales d’Asie et fait l’objet de multiples controverses depuis des années. Première centrale dite “UMPP” du gouvernement indien, ces projets de centrales à charbon géantes aux quatre coins du pays, elle a été lancée en 2008 et est totalement opérationnelle depuis 2014.

Sept années de controverses depuis que BNP Paribas, la Banque Mondiale, la Banque Asiatique de Développement et plusieurs banques indiennes ont choisi de financer ce projet en 2008 malgré ses nombreux risques. Face aux impacts environnementaux et sociaux de la centrale, les communautés locales directement concernées ont engagé des démarches contre la Banque Mondiale dès 2011, puis contre la Banque Asiatique de Développement en 2013. En plus des 30 millions de tonnes de dioxyde de carbone émis chaque année la construction de la centrale a entraîné une pollution des rivières, la destruction de mangroves, et a gravement impacté le mode de vie des pêcheurs locaux qui ont perdu leurs moyens de subsistance. Tout cela pour voir les prix de l’électricité augmenter en lieu et place de la promesse d’un meilleur accès à l’électricité...

L’anniversaire de Dr Kim, le président de la Banque Mondiale, et le prix Pinocchio obtenu par BNP Paribas il y a quelques jours dans la catégorie “Impacts locaux” (1), sont l’occasion de rappeler où en est ce projet et les demandes des communautés qui restent insatisfaites à ce jour.

Ces communautés, qui voient leurs droits violés mais pas leur situation s’améliorer ne peuvent plus se contenter de déclarations volontaires de l’entreprise Tata et de ses bailleurs. Depuis 2011, les médiateurs de la Banque mondiale et de la Banque asiatique de développement ont publié de nombreux rapports reconnaissant les violations ayant lieu à Mundra.

Après une longue période de silence, BNP Paribas dit, dans sa réponse à son Prix Pinocchio du climat (2), avoir échangé avec l’entreprise en 2013 et 2014 mais reconnaît que la situation n’a pas été résolue malgré les déclarations de bonne volonté de l’entreprise....BNP Paribas rejette cependant la responsabilité sur la Banque mondiale et la Banque asiatique de développement : en l’absence de propres critères et n’ayant pas à l’époque adopté les Principes de l’Equateur, BNP Paribas aurait pris la présence de ces bailleurs publics comme une garantie de la responsabilité du projet. En réalité, BNP Paribas affirmait alors avoir “déjà mis en place des pratiques et procédures d’évaluation des risques environnementaux et sociaux pour son activité de Financement de Projets” (3).

BNP Paribas reconnaît aujourd’hui les conclusions des rapports des deux banques multilatérales (4) et le fait que “certains sujets, en particulier l’impact sur les pêcheurs, ne peuvent être considérés réglés à ce stade”.

Après plus de deux ans de tergiversations, il est temps de passer à l’action et il serait plus que jamais insoutenable que BNP Paribas continue de s’abriter derrière les beaux discours de Tata pour éviter de tenir ses responsabilités.

BNP Paribas dit avoir adressé un courrier au Managing Director de CGPL en mai 2015 et avoir par la suite intensifié ses échanges avec la direction de Tata Power et la Banque Mondiale afin de suivre les évolutions sur place, notamment concernant le plan d’actions correctives.

Toute responsabilité commençant par la transparence, nous demandons la publication de ces échanges. De plus, les plans d’actions auxquels se réfèrent BNP Paribas ne sont pas nouveaux mais n‘ont pas permis d’amélioration significative de la situation des communautés. Nous demandons donc que BNP Paribas s’engage à ne plus fournir de financement et de service financier au groupe Tata tant que les demandes suivantes ne sont pas honorées :

  • la mise en place d’un système de refroidissement fermé ;
  • faire une évaluation indépendante et exhaustive des impacts sociaux et environnementaux (sans recourir aux consultants embauchés par l’entreprise) ;
  • indemniser, sur la base de cette étude, les populations qui ont déjà subi des pertes.

Si BNP Paribas a enfin interpellé CGPL, il est désormais grand temps qu’elle obtienne des résultats concrets pour les communautés locales, et qu’elle le fasse savoir dans les meilleurs délais.

Plus généralement, cela illustre la limite des politiques environnementales et sociales par les acteurs financiers afin de contrôler les impacts des activités intrinsèquement risquées. Une seule réponse s’impose, la fin des financements aux énergies sales, à commencer par ceux au charbon.

(1) http://www.amisdelaterre.org/Laureats-Pinocchio-2015.html
(2) http://www.amisdelaterre.org/Laureats-Pinocchio-2015.html
(3) http://www.bnpparibas.com/actualites/presse/bnp-paribas-adopte-principes-dequateur-son-activite-financement-projets
4) Rapport de la Banque mondiale http://www.cao-ombudsman.org/cases/document-links/documents/CAOAuditReportC-I-R6-Y12-F160.pdf et de la Banque asiatiqude de développement http://compliance.adb.org/dir0035p.nsf/attachments/Mundra-CRPFinalReport-7Apr2015.pdf/$FILE/Mundra-CRPFinalReport-7Apr2015.pdf

 

BNP Paribas, dernière banque française à réduire ses financements au charbon

19 novembre 2015 - Alors que la COP21 approche à grands pas, BNP Paribas, dernière grande banque française à ne pas s’être engagée à réduire ses soutiens au charbon vient tout juste d’annoncer, à la suite du Crédit Agricole, de Natixis puis de Société Générale hier, de nouveaux critères qui restreignent ses financements à l’énergie la plus carbonée.

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Au lendemain de la publication par Société Générale de mesures visant la réduction de ses soutiens au charbon, c’est enfin au tour de BNP Paribas d’en faire de même. BNP Paribas arrête tous les financements de projets de mines de charbon dans le monde et de centrales à charbon dans les pays à hauts revenus de la Banque Mondiale ; elle arrête également le financement des entreprises minières spécialisées dans le charbon n’ayant pas de stratégie de diversification, ainsi que des entreprises productrices d’électricité qui ont une stratégie de réduction de la part de charbon dans leur production au moins aussi ambitieuse que celle de leur pays.

Lucie Pinson, chargée de campagne finance privée/Coface aux Amis de la Terre, analyse : “Bien que très insuffisants, ces engagements de la part de la première banque française en matière de financements au secteur du charbon depuis 2005 sont les bienvenus. Sur les financements de projets, BNP Paribas fait un peu mieux que Société Générale hier et s’aligne sur Crédit Agricole, mais se place derrière Natixis qui est la seule à avoir passé le test en ayant arrêté tous ses financements de projets charbon partout dans le monde, comme le requiert l’exigence de limiter le réchauffement de la planète en-dessous des 2°C. BNP Paribas est donc le dernier élève de la classe à rendre sa copie mais celle-ci est loin d’être à la hauteur des espérances”.

Sur les financements de projets de centrales, qui demeurent une partie infime des soutiens au charbon des banques, BNP Paribas ne fait qu’exclure comme le Crédit Agricole les pays à hauts revenus de la Banque Mondiale, soit 12% du marché seulement. Mais elle annonce dès maintenant plusieurs critères supplémentaires que la banque devra retranscrire et préciser dans ses politiques sectorielles afin d’éviter une large marge d’interprétation. Pour les Amis de la Terre, l’obligation pour toute centrale de réduire au maximum ses émissions de gaz à effet de serre implique par exemple de limiter leurs financements aux centrales les moins polluantes, dites ultra-supercritiques.

Concernant le financement d’entreprises actives dans le secteur du charbon, qui constitue l’essentiel des soutiens financiers de BNP Paribas, la banque s’aligne sur le Crédit Agricole et Natixis concernant les entreprises minières. L’exclusion concernant les entreprises productrices d’électricité à base de charbon est plus énigmatique et nécessitera d’être également explicitée dans son application.

Lucie Pinson conclut : “ Après plus d’un an de campagne des Amis de la Terre et de leurs partenaires pour que BNP Paribas mette un terme à ses soutiens au secteur du charbon, nous nous félicitons des ses premiers engagements. Mais nous sommes encore loin de nos demandes portées dans l’Appel de Paris. Les Amis de la Terre et leurs partenaires internationaux dresseront un bilan complet des engagements des banques françaises et internationales pendant la COP21. Nous publierons à cette occasion de nouvelles données sur les financements charbon qui montrent que les banques, et en particulier BNP Paribas sont encore loin de répondre à l’urgence climatique et qu’elles doivent passer à la vitesse supérieure. Pour les y aider, il est encore temps de voter pour BNP Paribas qui est nominée aux Prix Pinocchio du climat ”.

Le communiqué de presse complet est disponible ici.

Crédit : Weller archimage

Climat : après Crédit Agricole et Natixis, Société Générale réduit à son tour ses soutiens au charbon

18 novembre 2015 – A 12 jours de la COP21, la Société Générale vient d’annoncer la réduction de ses soutiens au charbon. Les Amis de la Terre et BankTrack saluent ces mesures mais notent leur faiblesse au regard des enjeux.

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A 12 jours de la COP21, Société Générale vient d’annoncer la réduction de ses soutiens au secteur du charbon. Ces engagements étaient vivement attendus de la part de la Société Générale, troisième banque française en matière de financement au charbon et qui a soutenu le secteur des mines et centrales au charbon à hauteur de 5,4 milliards d’euros entre 2005 et avril 2014. C’est donc à la suite du Crédit Agricole et de Natixis que Société Générale vient d’annoncer la fin de ses financements de projets de développement de mines de charbon et de centrales thermiques à charbon dans les pays de l’OCDE à revenus élevés.

« On est loin de l’excellence climatique et la nouvelle politique de Société Générale est très décevante au regard des enjeux. Il ne faut plus construire de nouvelles centrales à charbon nulle part afin de limiter la hausse de la température du globe en–dessous des 2°C, or la Société Générale n’arrête que dans les pays de l’OCDE à revenus élevés. Elle fait donc moins bien que le Crédit Agricole qui n’exclut pourtant de son champ de soutien que 12% du marché du charbon et encore moins bien que Natixis qui a arrêté les financements directs aux centrales à charbon partout dans le monde. Natixis s’est aussi attaquée aux financements indirects d’entreprises du secteur du charbon et c’est surtout là que le bât blesse pour la Société Générale qui n’aborde à aucun moment ces soutiens alors qu’ils représentent la quasi-totalité de ses soutiens au charbon » analyse Lucie Pinson, chargée de campagne Finance privée / Coface aux Amis de la Terre.

Société Générale justifie ces restrictions timides au charbon par le fait que l’Inde, la Chine, la Russie et l’Afrique du Sud ont encore besoin de cette énergie. Pourtant le charbon n’est pas une solution à la pauvreté énergétique mais aggrave au contraire les inégalités dans ces pays. De plus, la Société Générale échoue à accompagner la transition dans ces pays en ne faisant pas mieux que les mesures déjà adoptées par la Chine et l’Inde, les deux plus gros marchés du charbon au monde : la Chine s’est récemment engagée à limiter ses financements aux projets de centrales à charbon aux niveaux national et international, et l’Inde a également annoncé qu’elle ne construirait plus de centrales sous-critiques, les plus émettrices de C02.

Yann Louvel, coordinateur de la campagne climat-énergie pour l’ONG BankTrack, conclut : “La Société Générale doit aller bien plus loin que ces premiers pas en s’engageant à signer l’Appel de Paris avant la COP21 pour sortir complètement de tout le secteur du charbon. C’est enfin également ce que doit faire BNP Paribas, la banque française la plus impliquée dans ce secteur et de loin avec près de 15,6 milliards d’euros de soutiens de 2005 à avril 2014. Elle reste à ce jour la dernière grande banque française à n’avoir annoncé aucune restriction à ce secteur cette année, et se retrouve totalement isolée. Sponsor officiel de la COP21, BNP Paribas est également nominée aux prix Pinocchio et ne dispose plus que de quelques jours pour réagir et être à la hauteur de ses engagements climatiques”.

 

Le communiqué de presse complet est disponible ici.

Crédit : Daniel Rosenthal Greenpeace

Soutien des banques françaises aux fossiles et renouvelables : quand le vert vire au noir

5 novembre - Moins d’un mois avant le sommet sur le climat à Paris (COP21), Oxfam France et les Amis de la Terre France publient le rapport "Banques françaises : quand le vert vire au noir" qui révèle l’écart abyssal entre les soutiens des principales banques françaises aux énergies fossiles et aux énergies renouvelables. 

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Depuis le sommet sur le climat de Copenhague en 2009, les cinq plus grandes banques françaises – BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole, BPCE et Crédit Mutuel-CIC – ont soutenu les énergies fossiles à hauteur de 129 milliards d’euros, contre seulement 18 milliards d’euros aux énergies renouvelables.

« La transition énergétique ne pourra se faire sans une sortie définitive des énergies fossiles et une réorientation des financements aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique. Lorsque, pour un euro versé aux énergies renouvelables par les banques françaises, sept euros sont consacrés aux fossiles, on ne va clairement pas dans le bon sens » explique Alexandre Naulot, responsable de plaidoyer sur les questions financières à Oxfam France qui poursuit :« Quand on sait que les cinq prochaines années seront cruciales pour infléchir la hausse des températures, les banques françaises doivent dès maintenant opérer un virage à 180° en sortant des fossiles à commencer par le charbon, et en finançant réellement la transition énergétique. »

Les ONG révèlent des chiffres accablants pour toutes les banques passées en revue, avec un constat des plus sévères pour BNP Paribas : avec 6 milliards de dollars de soutiens aux énergies renouvelables depuis 2009, et 57 milliards de dollars dans les énergies fossiles, soit 9 fois plus, BNP Paribas est la 5ème banque fossile au niveau international. Elle est, de loin, la première banque fossile française, avec plus de 20 milliards de dollars de plus en direction des énergies fossiles comparée à ses concurrentes directes, Société Générale et Crédit Agricole, respectivement deuxième et troisième banques fossiles françaises.

« BNP Paribas n’a décidément pas peur du « greenwashing » : elle ose s’afficher comme grande mécène de la COP21 alors qu’elle est la pire banque française en matière de financements climaticides, et qu’elle n’a pris cette année aucun engagement pour réduire ses soutiens aux énergies fossiles, contrairement d’ailleurs au Crédit Agricole et à Natixis » affirme Lucie Pinson, chargée de campagne Finance Privée / Coface aux Amis de la Terre France. « Cela ne peut plus durer : il est urgent qu’elle s’engage, tout comme ses pairs, vers une sortie des énergies fossiles et annonce avant la COP21 la fin de ses soutiens au charbon »poursuit Lucie Pinson.

Le retard des banques françaises vis-à-vis de la transition énergétique prouve par ailleurs que le gouvernement français doit agir dès la transposition de la loi sur la Transition énergétique : « Afin que le secteur financier privé soit réellement partie prenante de la transition énergétique, il faudra aller au-delà de l’obligation imposée aux banques d’évaluer leurs impacts sur le changement climatique, pour les forcer également à sortir des énergies fossiles, et à fixer des objectifs cadrés de financements des énergies renouvelables » conclut Alexandre Naulot. Les clients-citoyens ont également un rôle à jouer. Dès cette semaine, Oxfam France et les Amis de la Terre France les appellent à se mobiliser pour interpeller les grandes banques, et en particulier BNP Paribas.

Quelques chiffres clés :

? Depuis 2009, pour chaque euro dégagé au profit des énergies renouvelables, les banques françaises offrent 7 euros aux énergies fossiles. En effet, entre 2009 et 2014, les cinq principales banques françaises ont accordé 18 milliards aux énergies renouvelables contre près de 129 milliards d’euros aux énergies fossiles.

? Entre 2009 et 2014, soit depuis le dernier grand sommet sur le climat de Copenhague, les 25 premières banques internationales ont consacré 847 milliards d’euros aux énergies fossiles. BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale sont les trois plus grandes banques fossiles françaises et figurent dans le top 15 des banques fossiles internationales.

? BNP Paribas – sponsor officiel de la COP 21– est classée 1ère première banque fossile au niveau français et 5ème au niveau international, avec près de 52 milliards d’euros aux énergies fossiles depuis 2009.

? BNP Paribas est la banque qui soutient le plus les énergies fossiles par rapport aux énergies renouvelables. Avec 6 milliards d’euros consacrés à ce secteur, elle soutient 9 fois plus les fossiles que les énergies renouvelables.

 

Lire le communiqué de presse complet et le rapport ici.

Natixis, deuxième banque française à réduire ses financements dans le charbon

15/10/2015 - Natixis a pris aujourd’hui une position de leader parmi les grandes banques sur la question du climat en annonçant des mesures de réduction de ses soutiens au secteur du charbon.

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Natixis a pris aujourd’hui une position de leader parmi les grandes banques sur la question du climat en annonçant la fin de tout financement de projets de centrales électriques au charbon et de mines de charbon thermique dans le monde. La nouvelle politique oblige également la banque à renoncer à financer les sociétés dont l’activité repose à plus de 50% sur l’exploitation de centrales électriques au charbon ou de mines de charbon thermique. Cette annonce intervient deux semaines après que le Crédit Agricole ait annoncé le renforcement de sa politique sur les centrales à charbon, et une semaine après que la banque américaine Citi ait également annoncé la réduction de son exposition au secteur des mines de charbon.

Lucie Pinson, chargée de campagne finance privée aux Amis de la Terre, commente : « Natixis avait déjà annoncé la fin de ses financements à certaines entreprises impliquées dans le Mountain top removal aux Etats-Unis, mais elle était la dernière grosse banque française à le faire. Cette fois, elle est au contraire la première à annoncer la fin de tout financement de projet charbon, ou de toute entreprise spécialisée dans ce secteur, allant plus loin que les dernières annonces du Crédit Agricole. Nous devons toujours avoir certaines confirmations sur cette nouvelle politique, qui doit être rendue publique contrairement aux autres politiques de Natixis à ce jour, mais c’est un bon pas vers la fin des financements à l’industrie du charbon ».

Natixis, la branche de financement et d’investissement du groupe BPCE, est en effet la quatrième banque française la plus impliquée dans le charbon et se classe 41ème à l’international, avec 1,711 milliard d’euros de prêts et d’émissions d’actions et d’obligations au secteur du charbon entre 2005 et avril 2014.

Yann Louvel, coordinateur de la campagne climat-énergie pour BankTrack, ajoute :« Très concrètement, ces nouveaux engagements empêcheront Natixis de continuer à prêter à des entreprises comme Cloud Peak aux Etats-Unis ou SUEK en Russie, des entreprises minières spécialisées dans l’exploitation du charbon qui remplissent le critère des 50% d’activité de la nouvelle politique de la banque. Natixis avait financé ces entreprises ces dernières années, donc c’est une bonne nouvelle qu’elle arrête. Mais on reste toutefois loin d’un arrêt complet du charbon puisque le champ de la politique ne semble pas inclure les activités d’émissions d’actions et d’obligations, et encore moins celles du géant Natixis Asset Management, qui gère plus de 800 milliards d’euros. De plus, le seuil de 50% adopté pour les entreprises actives dans le secteur du charbon en laisse beaucoup de côté, qui ne seront donc pas impactées par cette politique ».

Lucie Pinson conclut : « L’annonce de Natixis contraste vivement avec le silence assourdissant de BNP Paribas, le sponsor officiel de la COP21 qui a soutenu le secteur du charbon avec plus de 15 milliards d’euros cette dernière décennie. Aujourd’hui la brèche est ouverte et on voit que la mobilisation pour la fin de tous les financements des banques au charbon paie. Elle ne cessera que lorsque tous les soutiens climaticides des banques auront été transférés vers les secteurs de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables ».

Lire le communique de presse complet ici.

Crédit photo: Paul Corbit Brown